Magnétophone

Magnétophone

 Un magnétophone est un appareil permettant d’enregistrer des sons sur une bande magnétique1. Les bandes peuvent être en bobine ou en cassette.

Le nom Magnetophon était originellement une marque déposée par AEG (Telefunken) et IG Farben et désignait les seuls « enregistreurs à ruban ». Ce terme est passé dans le langage courant, devenant une sorte de nom commun.

Le principe est de polariser grâce à un électroaimant (tête magnétique), les particules métalliques magnétiques d’un support souple en ruban, défilant à vitesse constante sur la tête1.

Magnétophone classique à bande en bobine.

Historique

Quatre périodes marquent l’évolution de ces techniques : mécanique, électromécanique, magnétique et enfin électronique.

Mécanique

Dans une première période, les enregistreurs ne sont pas magnétiques, mais mécaniques; il est simplement procédé à une déformation d’un support matériel, l’énergie acoustique transformé en énergie mécanique servant directement à la gravure. À cette époque, le procédé n’était envisagé que comme un remplaçant de lasténographie, donc destiné par ses inventeurs à sauvegarder les textes et les discours politiques.

En 1857, Édouard-Léon Scott de Martinville avait ainsi imaginé le phonautographe, appareil enregistrant des vibrations acoustiques sur du papier recouvert de noir de fumée.

En 1877 la sauvegarde du son s’opère par déformation permanente d’un support matériel. Elle en permet alors sa restitution. Charles Cros (qui décrivit le principe) etThomas Alva Edison (qui le mit en œuvre) mettent au point res­pectivement le paléophone et le phonographe qui utilisent des rou­leaux recouverts de cire.

Dix ans plus tard, en 1887, Emile Berliner, technicien américain d’origine allemande, réussit à mettre au point le gramophone (où il remplace les rouleaux par un disque) et apporte ainsi une nette amé­lioration à l’idée de Charles Cros.

Électrique

Puis l’enregistrement est devenu électrique. L’énergie acoustique est d’abord transformée en énergie électrique maniable et susceptible d’amplification afin d’actionner le burin graveur avec plus de sensibilité et de précision ; en 1920 pour réaliser le premier enregistrement électrique du son (electrical ou Orthophonic recording) Lionel Guest et H. O. Merriman uti­lisent un amplificateur avec triode permettant la gravure. En 1925 des travaux analogues furent entrepris aux Bell Laboratories par J.P. Maxfield et H. C. Harrisson.

Magnétique

Grâce à l’unification par Maxwell et Ampère, vers 1820, des lois de l’électricité et du magnétisme dans les théories élec­tromagnétiques, et grâce à la découverte parHeinrich Hertz de ces mêmes ondes électromagnétiques en 1887, l’enregistrement a pu devenir ma­gnétique grâce à la conservation d’une aimantation rémanente propor­tionnelle à l’intensité du champ électrique de l’électro-aimant, même après suppression de ce champ.

Dès 1888, l’américain Oberlin Smith propose un procédé permettant d’enregistrer les sons en magnétisant un fil de fer. L’enregistrement se fait en plaçant une pile électrique entre le microphone téléphonique et la tête magnétique. La lecture se fait en raccordant un écouteur téléphonique directement à la tête magnétique. À ce jour, aucune machine construite par Oberlin Smith n’est parvenue jusqu’à nous.

Ce n’est qu’en 1898 que Valdemar Poulsen construit son Télégraphone, machine capable d’enregistrer les sons sur fil de fer souple, sur disque de fer et sur bande de fer souple. Ces trois versions seront construites par la société Mix & Genest, qui se désintéressera rapidement du projet. Le télégraphone connaît un certain succès en Amérique où il est construit et commercialisé par l’American Télégraphone Company. Bien que la machine fonctionne relativement bien au regard de sa simplicité, il n’offre pas une qualité d’enregistrement suffisante et se limite à la diction. La société allemande Max Kohl le perfectionne en 1921 en y ajoutant un amplificateur très rudimentaire utilisant une lampe triode: l’enregistrement se fait sur disque magnétique. Quelques années plus tard, une version améliorée voit le jour en Amérique: le Record-O-Phone, auquel un amplificateur à lampes peut être joint pour une meilleure audition.

En 1928, l’allemand Fritz Pfleumer fabrique le véritable ancêtre du magnétophone. Travaillant dans une société de fabrication de cigarettes, il met au point une bande de papier fin recouverte de poudre de fer. Sa machine utilise un amplificateur à lampes et la firme AEG rachète le brevet en 1930. AEG travaille alors durant cinq années afin de perfectionner son Magnetophon. Au début, les bandes sont en papier. Elles mesurent 5 mm de large et défilent à 1 m/s. La qualité est encore médiocre et les ruptures sont courantes. En 1932, AEG élargit la bande à 6,5 mm et décide de travailler sur un nouveau support plus résistant: les premières bandes à base d’acétate verront le jour en 1934. Elles sont recouvertes de carbonyle (Carbonyl Iron). La taille des particules ne permet pas des enregistrements de qualité, et la prémagnétisation à courant continu rend le support très peu linéaire. Les quelques enregistrements musicaux sont d’une qualité désastreuse. AEG perfectionne la bande en 1936 en remplaçant le carbonyle par l’oxyde de fer Fe3O4 de couleur noire. La vitesse de défilement est réduite à 77 cm/s (que les américains arrondiront en 1945 à 30 pouces par seconde, soit 76,2 cm/s). Ce n’est qu’en 1939 que l’oxyde de fer brun Fe2O3 sera utilisé pour une meilleure qualité sonore. La haute fidélité ne sera possible qu’en 1941 avec l’utilisation de la prémagnétisation à haute fréquence (bien que découverte dans les années 1920, elle restera ignorée jusqu’à ce qu’un Magnetophon produise des enregistrements de qualité inégalée: le circuit de prémagnétisation à courant continu s’était mis à osciller…).

Adolf Hitler et ses proches feront grand usage du magnétophone pour leurs discours radiophoniques : les discours publics comme ceux du Reichstag étaient systématiquement enregistrés. D’autres étaient enregistrés au préalable et diffusés depuis les studios après que l’orateur eut quitté les lieux, déjouant ainsi tout attentat. La qualité des radios à modulation d’amplitude de l’époque (bande passante de 4 500 Hz) rendait indiscernable le son du magnétophone de celui du direct.

Dès 1939, AEG travaille sur une tête à deux entrefers permettant d’enregistrer deux pistes sur la même bande. Au départ, ce n’est que pour enregistrer le même signal en push-pull, mais cette méthode n’aboutit pas. Les premiers enregistrements stéréophoniques seront effectués en 1942. La plupart des concerts sont enregistrés dès 1941, dont plus de 250 en stéréo. Seuls trois enregistrements stéréophoniques de 1943 et 1944 nous sont parvenus à ce jour. En 1945, les russes s’empareront d’environ 50,000 bandes en tout genre, dont seulement un peu plus d’un millier seront restituées à l’Allemagne en 1991. parmi elles, on compte un certain nombre de concerts publics dirigés par Furtwängler, Karajan, Knapertsbuch, et plus de 600 bandes de lieder (Schubert, Schumann, Mahler) avec Michael Raucheisen au piano.

L’enregistrement sur bande se généralise dès 1946 en Amérique où Bring Crosby fait monter ses shows sur bande avant gravure sur disque de diffusion. La firme Ampex dominera le marché durant plusieurs décennies. Le premier magnétophone vendu au public en 1947 est le Soundmirror BK-401 de la firme Brush, qui fabrique aussi ses propres bandes, au départ en papier, puis à base de plastique. Scotch se lance dans la bande magnétique dès 1948 avec la bande Type 100 (papier) suivie de la 101 (plastique).

Dès 1950, les américains travaillent sur un procédé d’enregistrement de l’image télévisée sur bande. Le système VERA est fonctionnel, mais bien trop gourmand en bande. C’est Ampex qui fabriquera le premier magnétoscope à bande 2 pouces (système quadruplex). La machine sera fonctionnelle dès 1956 et enregistrera même en couleur dès 1957.

L’industrie phonographique utilisera aussi le magnétophone pour remplacer les galettes de cire qui ne permettaient aucun montage. Les firmes Deutsch Grammophon et Telefunken seront les premières à utiliser les Magnetophon AEG pour l’enregistrement de leurs disques 78 tours (et microsillons par la suite).

La France commencera à utiliser les magnétophones à bandes pour la radio en 1948 et les magnétophones commenceront à séduire le public dès le début des années 1950.

Durant les premières années, les amateurs utilisèrent leur magnétophone davantage pour s’enregistrer en famille que pour enregistrer un disque ou la radio (ce que faisaient parfois les novices par microphone devant le haut-parleur avec très peu de fidélité du son, les postes à lampes disposant de peu de prises de connexion à un magnétophone).

Description

Un magnétophone, à bobines comme à cassettes, disposait d’un dispositif central dans lequel on faisait passer la bande, à partir de la bobine émettrice, constitué d’un guide gauche, une tête d’effacement des éventuels enregistrements précédents, une tête d’enregistrement, une tête de lecture (ou une seule tête d’enregistrement/lecture), un ensemble d’entrainement effectué par le cabestan d’un côté, un galet en caoutchouc effectuant la pression de l’autre, et un guide droit, avant de rejoindre la bobine réceptrice.

Chacune des 2 bobines était maintenue par une petite broche centrale munie de 3 ergots en triangle, disposée sur un petit plateau circulaire de maintien horizontal,(contrairement à un disque 78 tours ou microsillon, dont un ergot cylindrique centralisateur et la simple adhérence + poids (excepté les disques souples) sur un revêtement non lisse du plateau suffisait), permettant d’assurer la rotation de la bobine réceptrice, la vitesse de la bande étant régulée par celle du cabestan, ainsi que celle de l’émettrice et de la réceptrice pour l’embobinage ou le rembobinage rapides.

Pour bien faire passer le côté magnétique de la bande du côté des têtes, et non l’inverse, les bandes étant marron sur les 2 faces (couleur de l’oxyde de fer), puis marron foncé dans les années 1970, la seule possibilité de repérage était l’aspect dépoli côté magnétisme, et brillant de l’autre côté.

Pour maintenir une tension suffisante de la bande sur les bobines gauche et droite, émettrice et réceptrice, un moteur entraînait sans forcer la bobine réceptrice à une vitesse légèrement supérieure à celle maximale de rotation, ainsi que l’émettrice en légère rotation arrière.

Les bobines étaient en plastique ou en métal, et semblables à celles de projecteurs de cinéma 8 mm. Les diamètres les plus courants étaient 8 cm (dictaphones et matériel mobile portable), 13 cm (matériel mobile portable), 15 cm et 18 cm (matériel domestique) et 27,5 cm (matériel professionnel). La durée typique d’une bobine de13 cm de diamètre était de heure.

Les magnétophones amateurs étaient placés horizontalement, au départ avec des bobines de 13 cm, puis allant jusqu’à 18 cm depuis les années 60, puis souvent verticaux à partir des années 80, avec des bobines de 26 cm, plus faciles à manipuler ainsi.

Les premiers appareils furent à lampes, en monophonie 2 fois 1 piste, puis stéréo, et progressivement « transistorisés » sur plaquettes de circuits intégrés.

Le positionnement des têtes était réglé et calibré en usine pour être parfaitement rectiligne, mais il arrivait souvent sur les magnétos amateurs qu’il y ait un décalage angulaire entre l’enregistrement d’origine et la lecture, donnant un signal « oblique », et surtout un déphasage entre les 2 signaux stéréo, donnant un écrêtage et distorsion, surtout s’ils étaient monophonisés ensuite, apparaissant en premier par une perte d’aiguës (mais qui pouvait être compensé par une vis de réglage, que l’on ajustait à l’oreille sur la finesse des aiguës).

Prises de branchement

Les magnétophones à bandes puis à cassettes, possédaient dès le départ, plusieurs prises de raccordement par câbles blindés (vendus en magasin, mais aussi en kit soudables par l’opérateur) :

  • Une prise de branchement d’un microphone, DIN 2 broches (signal + masse), puis 3 broches (microphone double stéréo), puis jack grand format depuis les années 1980.
  • Une prise de raccordement à une chaîne HIFI ou autre appareil compatible, en entrée/sortie (enregistrement ou lecture), DIN 3 broches mono puis DIN 5 broches stéréo, puis 4 RCA américaines depuis les années 1980.
  • Une prise d’écoute de contrôle sur casque, jack grand format ou petit format.

Le passage de DIN vers RCA dans les années 1980, introduit une différence de compatibilité d’impédance, l’enregistrement devenant plus faible, et une mise aux normes des appareils fut nécessaire par l’opérateur.

Réglage de l’enregistrement

Le volume d’enregistrement était réglé par un bouton, puis pour certains magnétophones un curseur, associé à un potentiomètre de contrôle.

En effet, enregistrées au dessus d’un certain volume, les particules d’oxyde magnétique ne pouvaient plus dévier davantage, et saturaient. Enregistré à volume trop faible, il nécessitait de « pousser » le volume de lecture, s’accompagnant aussi du souffle de bande. (Cette saturation peut exister aussi sur un microsillon (largeur du sillon limitée), ainsi que sur un CDR ou mini-disque)

Les premiers magnétophones amateurs, indiquaient le volume enregistré sur la bande en utilisant, jusque vers 1965, comme pour les postes à lampes, un « œil magique », qui se rétractait plus ou moins, jusqu’à disparaître complètement à saturation (l’enregistrement au volume optimal étant à la limite de rétractation).

Les appareils professionnels, tout comme ceux suivants amateurs, utilisaient pour les canaux gauche et droite, 2 potentiomètres à aiguille, utilisant une zone verte, une « limite » jaune, et une zone rouge indiquant la saturation de l’enregistrement du magnétisme des bandes.

Jusque dans les années 1970, seul le volume d’enregistrement était indiqué par les potentiomètres, puis le volume de lecture à son tour simultanément depuis les années 1980.

Quelques appareils utilisèrent, mode oblige, des indicateurs à « leds » à partir des années 1990.

Parmi les autres améliorations, également celui des « tocs » parasites d’une fraction de seconde, très nets sur les premiers magnétos à bobines (et à cassettes) jusqu’au début des années 1960, occasionnés au départ et à l’arrêt de l’enregistrement, audibles en lecture, par le pressage subit de la tête magnétique et de la réaction des circuits électroniques, puis éventuellement du même arrêt subit (sauf si l’on utilisait la touche « pause », plutôt que « stop »), que les constructeurs réussirent à atténuer, puis faire disparaître complètement au fil des années sur tous les magnétophones.

L’éventuel léger petit « ronflement » du secteur en fond sonore dans les 50 Hz, en enregistrement et/ou lecture, dû aux lampes des magnétophones des années 1950 (tout comme sur les postes à lampes), disparut avec la transistorisation et les progrès des « filtres » de fréquences basses.

Technique des bandes

A partir de l’épaisseur « Standard » des bandes, la qualité des supports permit de réduire progressivement cette épaisseur, afin de proposer à partir des années 1960, des durées jusqu’à 4 fois plus importantes que celles d’origine pour une même vitesse d’enregistrement (ce qui fut également ensuite le cas des cassettes, allant de la C30 (2 fois 15 min) à la C180 (2 fois 90 min)).

A une vitesse de 19 cm/s (7,5″/s)(dite « rapide » à l’époque par les « amateurs »), sur une bobine de 18 cm, sur le total des 2 sens d’enregistrement et en stéréophonie, les durées (telles qu’indiquées sur les boîtes de logement), étaient d’environ :

  • Durée « standard » (360 m) : 1 heure
  • « Longue » durée (540 m) : 1 heure 30
  • « Double » durée (720 m) : 2 heures
  • « Triple » durée (1080 m) : 3 heures
  • « Quadruple » durée (1440 m) : 4 heures

Ces durées étant également inversement proportionnelles à la vitesse de défilement, et proportionnelles à la longueur de bande, donc au carré du diamètre de la bobine(moins le diamètre à peu près proportionnel du moyeu central), elles deviennent :

  • Multipliées par 2 à 9,5 cm/s (3,75″/s) (vitesse « moyenne »)
  • Multipliées par 4 à 4,75 cm/s (1,87″/s) (vitesse « lente »)
  • Divisées par 2 à 38 cm/s (15″/s) (vitesse « professionnelle »)
  • Multipliées par 8 à 2,37 cm/s (0,94″/s) (adopté sur les portables Uher pour les conférences)
  • Multipliées par 2 pour une bobine de 26 cm
  • Divisées par 1,5 pour une bobine de 15 cm
  • Divisées par 2 pour une bobine de 13 cm

Bien sûr, sur les magnétophones stéréo 4 pistes (2 sens de lecture), les enregistrements effectués en simple monophonie pouvaient, en étant enregistrés sur chacune des pistes, multiplier par 2 la durée.

Les bandes pouvaient être retournées en fin d’enregistrement pour assurer une seconde session (certains magnétophones étaient même auto-reverse en fin de bande). Les mêmes bandes étaient utilisées pour les enregistrements pleine piste, 2 pistes et 4 pistes, mais les enregistrements n’étaient évidemment pas compatibles. Un appareil à 4 pistes pouvait lire incorrectement les pistes d’un enregistrement effectué sur un 2 pistes. Et un magnétophone 2 pistes ne pouvait pas lire une bande4 pistes (2 pistes sur 4 étant lues à l’envers, le résultat était inaudible, à moins que seules 2 pistes sur 4 aient été enregistrées).

A noter que lorsque les durées sont augmentées, celles-ci bénéficient d’avantages certains :

  • Gain de la durée d’enregistrement sur un même support, associé à un gain de place
  • Obligation de changer de face ou bobine moins fréquent,
  • Temps de rembobinage réduit pour rechercher un enregistrement effectué à plus faible vitesse,
  • Encrassage magnétique et usure de frottement moins rapide des têtes à petite vitesse

mais possèdent en contrepartie plusieurs inconvénients :

Pour les bandes de plus longues durées :

  • Plus la bande est fine, plus elle est fragile, augmentant les risques de rupture, de torsion et d’emmêllement, surtout lors des embobinages ou rembobinages rapides
  • En dessous d’une certaine épaisseur, obligation de réduire un peu à la fabrication la couche magnétique, entraînant la réduction du spectre des basses « profondes » (20 à 60 Hz).
  • Prix d’achat proportionnellement plus important, ces bandes étant plus difficiles à fabriquer
  • Un pleurage sur certains magnétos en fin de bande à vitesse « rapide », dû à un « patinage » entre cabestan et galet sur une bande trop fine polyester, ne parvenant plus à compenser l’inertie d’une bobine émettrice à petit moyeu central, presque vide et devant tourner d’autant plus rapidement.

Pour les enregistrements à plus faible vitesse (surtout à 4,75 cm/s) :

  • Perte de fidélité dans les aiguës les plus fines (10 à 16 Khz) (laissant mieux la place au souffle ou bruit « blanc » de la bande)
  • Pleurage dû au « glissement » de la bande entre le galet et le fin cabestan
  • En cas d’azimutage non rectiligne de la tête d’enregistrement/lecture, multiplication par 2 ou 4 de l’écrêtage, voire de la distorsion dans les aiguës, d’un magnéto à l’autre.

Il va de soi que les magnétophones professionnels, pour les enregistrements notamment reportés sur disques ou pour diffuser dans les concerts publics, étaient de qualité optimale :

  • « Pleine piste » pour un enregistrement monophonique ou « 2 pistes » pour un enregistrement stéréo, et utilisant même des bandes beaucoup plus larges pour effectuer les montages au départ « muti-pistes » avant de passer « Stéréo », sur la largeur entière de la bande (non retournable, celle-ci ayant donné dans ce cas la musique ou les paroles à l’envers…), bien sûr d’épaisseur « standard »
  • Enregistrement à grande vitesse : 38 cm/s (15″ »/s), voire 76 cm/s (30″ »/s)
  • Bobines « ouvertes » côté supérieur (n’ayant pas besoin d’être retournées), pour réduire au maximum l’éventuel bruit et électricité de frottement de la bande
  • Azimutage parfaitement ajusté en phase de 3 têtes séparées : Enregistrement, lecture, effacement (l’éventuel décalage étant de toute façons, très peu perceptible sur les aiguës à grande vitesse)

La qualité des bandes et appareils s’améliora au fil des années, et un enregistrement « correct » à 9,5 cm/s et médiocre à 4,75 cm/s dans les années 1960, devint à 9,5 cm/s presque aussi bon qu’à 19 cm/s et correct à 4,75 cm/s dans les années 1980. Les enregistrements amateurs, surtout effectués avec des bandes ou cassettes au fer « bon marché » (et sans dolby), s’accompagnaient d’une légère perte d’aiguës, cette perte s’additionnant à chaque éventuel report, que l’on compensait en accentuant les aiguës à l’écoute, mais aussi le souffle.

Les professionnels utilisaient d’ailleurs les magnétophones à bandes, plutôt que les cassettes. (sauf exception par obligation, avec l’un des meilleurs magnéto cassettes qui fut de marque Nakamichi (Celui-ci effectuant aussi, aux côtés de Revox ou Uher, de très bons magnétos à bandes))

Les bandes magnétiques ont eu historiquement deux supports :

  • acétate : cette bande était bon marché à fabriquer, mais supportait très mal les contraintes mécaniques (arrêt brusque, par exemple), et obligeait à introduire dans les magnétophones des mécanismes délicats de régulation de tension de bande. Le risque de rupture des bandes restait important si on utilisait des bobines émettrice et réceptrice de taille différente (à cause de l’inertie différente des bobines) ;
  • polyester : plus onéreux à l’achat, il avait une résistance mécanique bien meilleure et finit dans les années 1970 par détrôner complètement l’acétate, reléguée à l’établissement des seuls enregistrements « jetables ».

Maxell produisit vers 1985 quelques bandes magnétiques 26 cm au « chrome » pour une meilleure qualité d’aiguës, mais beaucoup plus chères qu’au fer, et les magnétophones à bandes possédant ce réglage, étaient contrairement aux magnétos cassettes, très rares et non compatibles.

A noter que les magnétophones à cassettes adoptèrent dès le départ, la vitesse standardisée de 4,75 cm/s, utilisant de plus, des bandes environ deux fois plus étroites et deux fois plus fines, donc encore moins fidèles théoriquement en qualité, pour réussir à être incorporées dans ces « mini-boitiers », mais la technique avait déjà progressé depuis, et continua par suite de progresser avec l’amélioration des aiguës par les bandes dites « Chrome » puis « Métal », et la réduction du souffle par les systèmes « Dolby » B puis C)

Certaines cassettes plus grandes furent d’ailleurs fabriquées durant quelques années, avec la largeur et épaisseur d’une bande de bobines et une vitesse de 9,5 cm/s pour une meilleure fidélité du son (vitesse utilisée aussi par commodité sur certains magnéto-cassettes standards), mais le format des cassettes « standard », plus pratique, moins encombrant et de plus grande capacité d’enregistrement, était en constante amélioration, et donc devenu bien trop engagé depuis de trop nombreuses années commercialement pour que ces cassettes soient suffisamment intéressantes, de plus, elles n’étaient en qualité et durée, que l’équivalent, plus pratique d’utilisation, mais plus encombrant, d’une bobine de 8 cm.

Les « quadruples durées » (tout comme les cassettes C180), trop fragiles ne furent fabriquées que quelques années, et même les triples durées (de même que les cassettes C120 ensuite) ne furent pas conseillées, sauf si nécessité pour les besoins de diffusion par exemple.

Entretien

Les bandes magnétiques s’usaient toujours un peu au passage des têtes, déposant une faible couche d’oxyde sur celles-ci, nécessitant un nettoyage régulier périodique des têtes avec un chiffon ou coton tige imbibé d’alcool ou d’un produit solvant approprié inoffensif, faute de quoi l’oxyde faisait écran amenant à une une perte progressive d’aiguës… Il était parfois nécessaire de nettoyer aussi les pièces mécaniques maîtresses comme le cabestan et le galet pouvant aussi être recouverts d’oxyde perturbant la vitesse.

Autre petit défaut fréquent, un « grincement » aigu dû au frottement des bandes anciennes entrant en « résonnance » sur les guides métalliques, celui-ci apparaissant moins sur guides en plastique des cassettes (certaines bon marché grinçant parfois à l’embobinage)

Lorsque les têtes étaient un peu décalées en réglage « profondeur », voire que la bande se déformait un peu avec le temps, ce léger décalage risquait d’apparaître à l’écoute entre les pistes, la piste centrale arrière débordant se rajoutant sous forme de « fading » où l’on entendait légèrement les basses à l’envers se superposant aux pistes désirées qui elles devenaient un peu plus faibles à l’écoute.

Avec le temps, les bandes anciennes ou même trop réutilisées, même si stockées dans de bonnes conditions de température et d’hygrométrie, et à l’abri de la lumière, sont devenues cassantes, l’oxyde finissant par se décrépir, devenir collant d’un enroulement au suivant (voire polluant et poison), aboutissant parfois à une irrégularité du volume du son, puis une perte définitive des aiguës.

L’INA soucieux de conserver des archives précieuses témoignant des époques précédentes, sauvegarda pour cette raison (comme il le fit pour les films, surtout ceux dits « flamme » en celluloïd !), en les reportant sur des supports de plus en plus modernes. Les rééditions sur CD d’anciens enregistrements depuis les années 1950 reprennent si possible les bandes d’origine (à défaut de plus en plus, les microsillons), en les « remasterisant » informatiquement, heureusement ces bandes professionnelles étaient à l’origine d’excellente qualité, puis soigneusement conservées

Bande amorce et d’arrêt de début et fin de bande

Dès les années 1960, les bandes furent précédées et suivies à chacune de leurs extrémités, d’une bande amorce en plastique dépoli de longueur environ 60 cm (souvent verte et rouge pour repérer les faces sans les intervertir), suivie d’une petite bande métallique de 4 cm, collée sur cette bande amorce précédant la bande magnétique.

Outre l’avantage d’être plus épaisse pour l’introduire dans la bobine réceptrice, elle permettait de commencer le premier morceau et terminer le dernier plus précisément.

Les magnétophones furent alors équipés d’un dispositif « stop » automatique, qui au passage de la bande métallique, arrêtait l’ensemble, évitant qu’une fois la bande entièrement terminée, la bobine réceptrice et éventuellement celle émettrice en sens arrière ne se mettent à tourner dans le vide à grande vitesse, ce qui arrivait fréquemment auparavant en cas de non surveillance de l’opérateur.

Comme pour les cassettes, lorsqu’il ne restait à vue d’œil plus suffisamment de bande sur la bobine émettrice pour enregistrer un dernier nouveau morceau, l’opérateur soit le laissait couper « net », soit le « shuntait progressivement en « fading decrescendo », soit préférait laisser un « blanc » si il ne voulait pas de morceau coupé (choix le plus « propre »). Par la suite, l’auto-reverse permit la continuation du morceau en entier, mais avec tout de même une mini-coupure d’une fraction de seconde.

Montages

Il était fréquent d’effectuer des « montages » entièrement « manuels » (à l’instar de ceux effectués pour les pellicules de films), en « marquant » d’un repère sur la bande au crayon gras l’endroit précis du raccordement, suivi d’un découpage minutieux en « biseau », jointure des deux extrémités, la jonction (le support étant nettement plus mince et souple qu’une pellicule de film qui utilisait une colle spéciale séchée par chauffage ) s’effectuant par un adhésif longitudinal de 4 cm environ.

Ce collage était aussi bien sûr utilisé en cas de rupture de la bande, fréquent sur celles en « acétate », cassant beaucoup plus facilement, surtout au cours du temps avec la chaleur.

Tous ces montages sont devenus extrêmement faciles depuis quelques années, avec l’apparition du numérique et de l’informatique, par le moyen de logiciels de montage des plus complets et pratiques, dont de nombreux accessibles aux amateurs

Par contre, les montages sont devenus pratiquement impossibles sur les cassettes, trop fines et petites, les montages par « report » d’enregistrement avec très peu de perte de qualité devenant préférables dès les années 80.

La dissociation des 2 pistes (4 avec chaque côté de bande) en mono séparées, ainsi que donc le procédé Multiplay, bien que réalisable, n’exista pas non plus sur les magnétos cassettes.

Il était fréquent de repérer une séquence ou morceau de musique, à grande vitesse, sur les magnétophones restant en lecture (certes très aiguë) lors de l’embobinage avant ou arrière (option qui fut proposée également en mode « Cue » sur les magnétos cassettes)

ainsi que de « jongler » avec les vitesses, un enregistrement effectué à vitesse double prenant une fréquence double, donc située musicalement un « octave » au dessus, et inversement à vitesse moitié, permettant ainsi certains « truquages » dans les sonorités d’instruments (ce qui était possible aussi en modifiant les vitesses de tourne-disques, mais celles-ci n’avaient pas ce rapport de « 2 », sauf entre 33 t 1/3 et 16 t 2/3 (1 octave), et de 4/3 entre 45 t et 33 t 1/3 (1 quarte). (Voir « Intervalle (musique)/Propriétés acoustiques« )

Beaucoup d’amateurs s’amusèrent ainsi à se réécouter parler ou chanter en famille, ayant comme une voix rapide de « souris » à double vitesse, ou lente d' »ours » à demi-vitesse…

Des annonces répétitives (effectuées aujourd’hui informatiquement ou sur CD), pouvaient être aussi réalisées mécaniquement en faisant tourner une très courte bande en boucle autour de l’ensemble de lecture (des cassettes spéciales de ce type furent aussi fabriquées).

Possibilités d’enregistrement et truquages

La technique « Multiplay » (de superposition ou « rerecording »), disponible sur certains magnétophones « modernes » Grundig dès 1967, permettait en outre de s’enregistrer en mono avec un instrument ou une voix sur la piste 1, puis de reporter celle-ci sur la piste 2 en rajoutant un instrument, puis refaire de même avec un autre instrument ou voix sur la piste 1, et ainsi de suite, pouvant aller jusqu’à l’équivalent d’un important orchestre ou chorale effectué par seulement une ou quelques personnes (ce qui est proposé actuellement aussi sur les synthétiseurs).

Dans les années 1980, si la tête de lecture était en « aval » de celle d’enregistrement, la lecture presque simultanée (dite « Cue »), était possible durant l’enregistrement, permettant de vérifier directement le résultat de celui-ci.

Le mode « Echo/réverbération » s’en adjoignit, avec un décalage plus ou moins important selon la distance entre les 2 têtes et la vitesse. (Certaines rééditions sur microsillons d’anciens disques monophoniques, même 78 tours, comme chez Pathé, utilisèrent ce procédé, au cours des années 1970, recréant ainsi un relief de « fausse stéréo », mais celui-ci trop artificiel et dégradant un peu le son « naturel », une vraie bonne « mono » fut réadoptée ensuite)

Principaux fabricants

Grands noms de l’enregistrement domestique et pédagogique

Magnétophone Tandberg.

Magnétophone Revox.

Dans les années 1950, nombre de particuliers et enseignants découvrent les mille et une possibilités des enregistreurs magnétiques, dans l’usage pédagogique (apprentissage des langues, de la danse, de la musique) ou tout simplement privé, par exemple pour la sonorisation de montages de diapositives ou de films amateurs. Des modèles dédiés apparaissent pour l’usage de la dictée.

Le marché est alors dominé par les marques suivantes :

  • Europe de l’Ouest : Grundig, Telefunken ou Philips ;
  • Japon : l’incontournable Sony, mais aussi Akai et TEAC. Apparition fugace de Dokorder dans les années 1970. Des constructeurs plus discrets comme Crown, Nivico (JVC), National essayent de s’imposer sur le marché de l’enregistreur portatif ;
  • Belgique : Acec, qui avait lancé le Sonofil dans les années 1940, lance la gamme Lugavox et la série très originale CaradR62, R53, R66 et R59 ;
  • Norvège : Tandberg Audio, également spécialiste des laboratoires de langues. Reprend en 1970 le dispositif des têtes à champs croisés qui avait un moment fait le succès d’Akai (distribution du signal ultrasonore de polarisation dans une tête magnétique située en face de la tête d’enregistrement, légèrement décalée) ;
  • Suisse  : Studer (Revox), Stellavox, Nagra ;
  • Allemagne  : Braun, SABA, Grundig, Telefunken, AEG, DDR, Uher (en) ;
  • Pologne  : Tesla, Mahiak.

Grands noms de l’enregistrement mobile

Magnétophone Nagra.

  • Nagra : inventé par Stephan Kudelski, polono-suisse d’une vingtaine d’années, il devient rapidement synonyme de magnétophone pour tous les professionnels de l’information. La marque Nagra provient de ce mot polonais, qui signifie : « il enregistrera ». Robuste et faisant référence en matière de qualité, le Nagra sera l’outil de base des journalistes et celui de l’immense majorité des ingénieurs du son du cinéma. Ce sera également la machine de prédilection des explorateurs de l’extrême et de l’instrumentation embarquée (recherche aéronautique, entre autres). Les Nagra sont conçus en standard selon les normes des machines de studio et disposent de nombreux modules et accessoires pour des besoins spécifiques (entrées spéciales, dispositifs de synchronisation cinéma).
  • Uher : série des 4000, 4200 et 4400. Sans chercher la robustesse du Nagra, ces matériels à bobine de 13 cm étaient largement répandus chez les amateurs aisés. On voit un Uher 4200 au début du film de James Bond Opération Tonnerre. Le CR124 sera le premier magnétocassette aux normes Hi-Fi DIN 45500 de l’époque. Son successeur, le CR210, acceptera les cassettes au chrome.
  • Stellavox (en) : fabricant suisse, spécialement orienté vers l’industrie cinématographique.
  • Nakamichi (en) : fabricant japonais.

Grands noms de l’enregistrement en studio

Évolution[modifier | modifier le code]

Développement parallèle des magnétophones à cassettes

En 1963, la cassette lancée par Philips, plus commode à manipuler, lui fera remplacer peu à peu la bande dans les années 1970, (bien que les magnétos à bandes continuèrent parallèlement durant toute l’époque des magnéto-cassettes, car restant toujours supérieurs techniquement en qualité, notamment pour les professionnels), permettant l’apparition d’une gamme étendue d’appareils de toutes tailles allant du très compact walkman à de très sophistiqués appareils 3 moteurs, 3 têtes. Un autre système à cassette plus volumineux, le système DC soutenu par Grundig et Telefunken, ne s’imposera pas malgré sa qualité sonore au début très supérieure.

Durant les années 1970 et 1980, la cassette Philips est devenue apte à reproduire des enregistrements de haute fidélité (principalement pour les raisons suivantes : apparition de bandes aux qualités magnétiques très supérieures, chrome (1973), puis métal (1979) ; apparition des réducteurs de bruit, essentiellement le Dolby B(1968), C (1980), HX Pro (1982) puis SR (1986)). D’autres types de cassettes ont connu des bonheurs divers : la cartouche 8 tracks (4×2 pistes à bande sans fin) a connu un certain succès dans les applications autoradio aux USA, mais finissait immanquablement par se caler, l’Elcaset de Sony (bande 1/4″ à 9,5 cm/s), arrivée trop tard (1976) et hors de prix.

La fin de l’analogique

L’arrivée du numérique dans les années 1980 avec d’abord le compact disc puis les lecteurs à mémoire électronique interne l’ont mis en retrait. Leur plus grande flexibilité a donné un gros coup de vieux au magnétophone analogique bien que leur qualité d’écoute et d’enregistrement fût supérieure.

Pour exemple, la bande passante de la bande analogique pouvait atteindre les 50 000 Hz alors que les formats numériques courants sont limités à 20 000 Hz (d’après le théorème de Shannon, la fréquence d’échantillonnage doit être au moins deux fois supérieure à la fréquence la plus élevée que l’on souhaite échantillonner).

La fin des années 1990 verra fleurir les annonces de vente à bon marché des magnétophones Studer Revox (de très haut de gamme), leurs possesseurs s’apercevant que leur PC équipé d’une bonne carte son leur rend un service bien plus flexible.

Il était très utilisé par les professionnels du son (les magnétophones les plus performants permettant de traiter simultanément de nombreuses pistes, ce qui permettait de modifier l’équilibre sonore lors de la phase de mixage), et en vogue au niveau grand public dans les années 1940 à 1990 pour sa portabilité. Les fabricants en ont même extrapolé les enregistreurs vidéo : les magnétoscopes et plus tard les caméscopes.

Numérique

Le magnétophone a lui aussi évolué et il est devenu, au début des années 1990, le magnétophone Digital Audio Tape (DAT) et le magnétophone multipiste ADAT.

Le même principe a été très utilisé pour l’enregistrement des données des systèmes informatiques, mais avec des bandes très différentes :

  • celles utilisées pour la qualité audio se devaient d’avoir aussi peu d’hystérésis que possible2,
  • celles utilisées pour les enregistrements numériques devaient avoir un fort hystérésis, afin de différencier aussi nettement que possible les états 0 des états 1, les valeurs intermédiaires ne présentant pas d’intérêt.

Depuis la généralisation, à partir des années 2000, de l’enregistrement numérique sur disque dur, puis sur carte mémoire, SSD (solid-state drive) ou autres, le magnétophone et l’enregistrement de données numériques sur bande magnétique sont devenus obsolètes.

Galerie photos

Notes et références

  1. a et b Magnétophone [archive], sur le site cnrtl.fr, consulté le 5 février 2013
  2. pour éviter la distorsion du son

Voir aussi

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Articles connexes

Historique des procédés d’enregistrement

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Magnétophone de Wikipédia en français (auteurs)